Nous avons eu l'occasion de collaborer sur divers projets à l'échelle nationale et internationale, couvrant une gamme variée de typologies architecturales. Ces projets englobent des domaines commerciaux, événementiels et résidentiels, avec des interventions allant du design d'intérieur et paysager à des réalisations architecturales transcendant nos frontières terrestres.
Ce travail est un premier jet de l'architecture du réemploi. Il trouve de façon naturelle tout son sens dans le cas de la ville de Rabat, devenue -cette dernière décennie- une vraie mine à ciel ouvert de matériaux de construction.
Ce projet trouve aussi son sens dans le cas spécifique de la gare de Rabat Ville. Avec l'idée de garder en lui tous les aspects liés à sa matérialité, à son cadrage et au jeu de lumière et de texture offerts par l'ombrière existante, tout en supprimant tout ce qui est en relation à l'insertion urbaine, au programme et à la stratégie d'implantation.
Notre gare sera plus discrète et plus intime, elle accueillera un programme culturel permanent et provisoire, et réunira l'ensemble des artistes de rues que l'on retrouve partout au quartier de Hassan.
Il s'agit d'une réinterprétation du rôle initial et historique de la halle des gares : exposer le travail des artistes de la ville.
La réponse proposée dans ce travail n'est qu'un échantillon de ce que pourrait nous offrir la pratique de l'architecture par le réemploi. Tout d'abord dans un quartier comme le centre colonial qui abrite beaucoup de chantiers inachevés et qui connaît une évolution remarquable quant à la qualité et au nombre de projets lancés, et puis dans une ville comme Rabat, qui a depuis toujours été un lieu pour l'expérimentation architecturale.